Sauf que le Kremlin ne réfléchit pas en termes de couts-risques-bénéfices. Le Kremlin s'est monté le bourrichon sur un certain nombre de points. Déjà, il est convaincu qu'il affronte l'Ouest, tout l'Ouest, pas juste une Ukraine sous stéroïdes otanesques. Et que si il le bat cette fois ci, il pourra le battre plus tard. Le Kremlin considère aussi que sans l'Ukraine, la Russie n'est plus une superpuissance (ce qui risque de s'avérer une prophétie auto-réalisatrice, si les choses continuent en l'état).
En outre, le kremlin ne comprend rien à la chose militaire, et ne voit pas la différence entre attaquer par surprise avec 200,000 soldats professionnels bien équipés (ce qui s'est produit le 24 février dernier, et n'a pas pour autant emporté la décision), et attaquer là ou on est attendu de pied ferme avec une poignée de mobilisés sans entrainement dans une position ou l'ennemi attend patiemment.
Je ne serais pas surpris de voir la Biélorussie annexée, et son armée nouvellement russifiée recevoir l'ordre d'attaquer plein sud.
Je doute que le résultat plaise beaucoup au Kremlin, toutefois...