Pour être transparent, nous avons peu de Mirage 2000 et le MCO poserait des défis très compliqués.
C’est pourquoi nous avons préféré la formation généraliste de pilotes, et nous ne nous sommes pas
arrêtés là. Nous avons préféré mettre de l’argent et de l’ingénierie pour adapter les bombes AASM,
dont nous disposons en grande quantité, aux générations d’avions soviétiques que possèdent les
Ukrainiens – Soukhoï et Mig – plutôt que de faire un coup autour des seuls Mirage. Cela ne veut pas
dire que nous sommes fermés sur la question des Mirage : le Président de la République a toujours
dit qu’il n’y avait pas de tabou à ce sujet. Mais nous cherchons avant tout à être efficaces.
Sur tous les sujets – défense sol-air, artillerie, adaptation des bombes AASM ‑,
j’essaie de faire des propositions susceptibles de constituer un game changer sur le terrain militaire. > Or le fait de livrer chaque mois à l’Ukraine cinquante bombes AASM, qui sont normalement portées
par des Rafale mais que nous avons rendues compatibles avec des avions de classe soviétique, voilà
un game changer.
Sans trahir de secret, le président Zelensky a reparlé récemment au président Macron des questions
d’aviation, mais le Mirage n’est jamais au centre de ces discussions – il est plutôt question des
missiles Aster pour le SAMP/T – système sol-air moyenne portée/terrestre – et des Crotale."